Des parlementaires refusent de supprimer la valeur locative
Une alliance Centre-PLR romand appelle à voter "non" à l’abolition de la valeur locative, craignant trop de pertes financières.

L'abolition de la valeur locative coûtera des milliards et provoquera des hausses d'impôts. Une alliance composée de membres romands du PLR et du Centre, soutenus pour l'occasion par la gauche, a plaidé mardi pour le "non" en votation le 28 septembre.
Le Parlement a supprimé la valeur locative. En contrepartie, les intérêts de la dette hypothécaire et les frais d'entretien et de rénovation de l'immeuble ne sont plus que partiellement déductibles. Les cantons pourront aussi prélever un impôt spécial sur les résidences secondaires, prévu pour compenser les pertes fiscales, un changement qui nécessite une modification de la Constitution.
Cette réforme entraînera des pertes fiscales d'environ 1,7 milliard de francs par an, écrit l'Alliance "Non à l'arrêt des rénovations" dans un communiqué. Le comité est présidé par des parlementaires PLR et centristes dont Pascal Broulis (VD), soutenus par le secteur de la construction.
Une hausse des impôts à prévoir
Ces pertes devront être compensées par la population. Plusieurs cantons parlent déjà d'une augmentation de l'impôt sur le revenu pouvant atteindre 7,5%, prévient l'alliance. Le changement nuira aussi au commerce, qui dépend fortement des mandats de rénovation, et menace ainsi plusieurs milliers d'emplois.
Le PS, les Vert-e-s et les syndicats s'opposent aussi à la réforme. Le projet privilégie de manière unilatérale les propriétaires immobiliers à revenus élevés, selon le communiqué.